Mémoire d'encres - Documents signés d'Henri HARPIGNIES (1819-1916), peintre et dessinateur
Peintre paysagiste, aquarelliste et dessinateur, Henri Joseph Harpignies est né à Valenciennes en 1819 et mort à Saint-Privé (Yonne) en 1916. Il est membre de l’École de Barbizon et est influencé par Camille Corot. Ses œuvres figurent notamment dans les collections du Musée d’Orsay, de la National Gallery de Londres et de l’Art Institute de Chicago. Anatole France voyait en lui « le Michel-Ange des arbres et des campagnes paisibles ».
En 1846, il entre dans l’atelier de Jean Achard, qu’il accompagne l’année suivante dans le Dauphiné, notamment à Crémieux dont il peint la vieille Halle. La révolution de 1848 l’oblige à retourner à Valenciennes, dans sa famille.
En 1850, Henri Harpignies rejoint Corot et l’École de Barbizon dont il subit l’influence et part ensuite s’installer à Naples, puis à Rome, où il intègre la Villa Médicis grâce à une recommandation du directeur de l’Académie de France.
En 1853, Jean-Léon Gérôme et Camille Corot l’emmènent à Marlotte, il réalise Tremblay Marlotte (1856) et participe pour la première fois au Salon de 1854 avec une Vue de Capri.
En 1859, il se rend dans le Nivernais qui lui fournira un grand nombre de sujets durant cette période : bords de Loire près de Nevers ainsi que les bords de l’Allier et de la Nièvre.
En 1861, Harpignies obtient son premier succès au Salon avec sa Lisière de bois sur les bords de l’Allier. Il participe ensuite régulièrement au Salon.
De 1863 à 1865, le peintre réalise son deuxième voyage en Italie,, il peint à cette époque une œuvre majeure, Le Soir dans la campagne de Rome (1866), qui lui apporte sa première médaille. Suivront Conversation derrière les arbres (1865) et Les berges de la Seine à Paris (1869).
Entre 1869 et 1878, il s’installe à Hérisson qui devient sous son impulsion un centre d’activité artistique intense qui prendra le nom d’École de l’Aumance. Il réalise également plusieurs œuvres décoratives pour l’Opéra de Paris (1870) ainsi que les vitraux du Château de Trousse-Barrière à Briare (1895).
Jusqu’à sa mort, Harpignies se partage entre le domaine de « La Trémellerie » et son atelier parisien.