Mémoire d'encres - Documents signés d'Henri de TOULOUSE-LAUTREC (1864-1901), peintre, affichiste et illustrateur
Peintre, affichiste, lithographe et illustrateur du courant postimpressionniste et de l’Art nouveau, Henri de Toulouse-Lautrec est né en 1864 à Albi et mort en 1901 au Château Malromé (Saint-André-du-Bois) ; issu d’une vielle famille de l’aristocratie française, il fréquentera assidûment les lieux de plaisirs montmartrois, qu’il peint dans ses toiles et ses affiches.
Le jeune Henri naît de l’union de Charles de Toulouse-Lautrec et d’Adèle Tapié de Céleyran, cousins au premier degré, et grandit entre le château du Bosc et le château de Celeyran.
Le 30 mai 1878, il fait une chute et se brise le fémur gauche. Cette fracture révèle une maladie génétique qui fragilise et affecte le développement des os, la pycnodysostose. Entre mai 1878 et août 1879 son retard de croissance s’accentue, sa taille ne dépassera pas 1,52 m.
Son père, riche aristocrate excentrique, lui paye des études de peinture dans des ateliers d’artistes académiques, Léon Bonnat et Fernand Cormon, et finit par lui louer un atelier. Ami de Van Gogh, rencontré au cours de peinture de Cormon, il s’intéresse à l’Impressionnisme, aux estampes japonaises et devient grand admirateur d’Edgar Degas.
Figure emblématique des nuits parisiennes, il illustrera son thème favori des noctambules et des figures des cabarets qu’il fréquente : Le Moulin-Rouge, Le Chat Noir ou le Mirliton ouvert par Aristide Bruant. Ami et client des prostituées, elle lui serviront souvent de modèles : Le Baiser (1892), Les deux amies (1894), La danse au Moulin-Rouge (1890). Dans ses toiles comme dans ses affiches, Toulouse-Lautrec représente la gaité et les paillettes mais aussi la vie misérable des filles des maisons closes : Au Moulin-Rouge, Jane avril dansant et La Goulue arrivant au Moulin–Rouge (1892), Yvette Guilbert salue le public et Femme enfilant son bas (1894), Seule ou Lassitude (1896) ; Louise Weber pour Moulin-Rouge, la Goulue ou Aristide Bruant aux Ambassadeurs (1897).
En 1899, après deux crises de délirium tremens, atteint de syphilis, de santé déjà précaire, fragilisée par l’alcoolisme, Henri de Toulouse-Lautrec est interné dans une maison de santé, il subira un AVC et décédera chez ses parents en 1901.