Mémoire d'encres - Documents signés d'Henri MICHAUX (1899-1984), poète, écrivain et peintre
Poète, écrivain et peintre, Henri Michaux naît en 1899 à Namur et meurt en 1984 à Paris. Il est l’auteur de poèmes, d’essais, de romans, de recueils d’aphorismes et de réflexions, mais aussi de carnets de voyages tel Ecuador ou Un barbare en Asie.
Henri Michaux naît dans une famille de chapeliers aisés de Bruxelles. Il étudie dans un pensionnat de la région de Malines avant d’être élève chez les jésuites à Bruxelles (1910).
En 1919, il envisage d’entrer en religion avant de se conformer aux souhaits de son père et de suivre des études de médecine qu’il abandonnera pour s’engager comme matelot dans la marine marchande.
En 1922, pendant une période de convalescence suite à des troubles cardiaques, il découvre Lautréamont, puis publie ses premiers poèmes, Cas de folie circulaire, dans Le Disque Vert, revue littéraire dirigée par Franz Hellens.
En 1924, Henri Michaux s’installe à Paris, où il rencontre Jules Supervielle dont il devient le secrétaire personnel. Il commence à fréquenter les milieux artistiques et littéraires parisiens, se lie avec Jean Paulhan et découvre la peinture de Paul Klee et de Giorgio de Chirico.
En 1927, il publie un recueil de ses poèmes, Qui je fus, qu’il reniera ensuite et, en 1929, fait paraître Ecuador suite à un voyage à travers les Andes, l’Équateur et l’Amazonie, suivra Un barbare en Asie, écrit après un périple asiatique de huit mois.
En 1935, son œuvre littéraire commence à prendre sa forme définitive avec La nuit remue ; en 1937, il tient sa première exposition picturale à la Galerie Pierre. En 1941, André Gide publie Découvrons Henri Michaux, qui attire l’attention du grand public sur l’artiste.
En 1948, bouleversé par le décès accidentel de son épouse, Henri Michaux publie son roman Nous deux encore centré sur leur relation et sa disparition. En 1951, la peinture prenant le pas sur l’écriture, il tient sa première rétrospective à la Galerie Rive Gauche.
Au milieu des années 50, il devient familier des drogues, notamment la mescaline, et tire de cette expérience plusieurs œuvres : L’Infini turbulent (1957), Les Grandes Épreuves de l’esprit et les innombrables petites (1966) et Misérable miracle (1972).
Dans les années 70, Henri Michaux devient une des figures artistiques éminente grâce à l’intérêt que lui portent les surréalistes ou la Nouvelle Vague ; son œuvre aussi bien écrite que peinte obtient une reconnaissance mondiale. Pendant cette période, il écrit sur ses rêves, rédige des critiques sur l’art des malades mentaux et s’immerge dans la spiritualité orientale, sujets qui le captiveront jusqu’à la fin de sa vie.
Parallèlement à l’écriture, Michaux était un artiste peintre utilisant différentes techniques : l’aquarelle, le dessin au crayon, la gouache, la gravure ou l’encre, mais également la calligraphie.