Mansucrit d'Henry Miller

Mémoire d'encres - Documents signés d'Henry MILLER (1891-1980), romancier et essayiste

Romancier et essayiste, Henry Miller est né en 1891 à New York et mort en 1980 à Pacific Palisades en Californie. Son œuvre est marquée par des romans semi-autobiographiques, mélant ses expériences vécues et ses réflexions. Certains de ses ouvrages ont donné lieu à controverse dans l’Amérique puritaine des années 30. Son écriture virulente et scandaleuse dans Tropique du Cancer et Tropique du Capricorne a profondément marqué les écrivains de la Beat Generation. Parmi ses œuvres majeures figure également la trilogie de La Crucifixion en Rose composée de Sexus, Plexus et Nexus.

Après de brèves études au City College de New York, Henry Miller exerce divers petits métiers, notamment à la Western Union Telegraph Company. En 1930, il quitte les États-Unis et s’installe à Paris.

Pendant dix années, il y mène une vie de bohème, qu’il évoque dans ses romans Tropique du Cancer (1934), Printemps noir (1936) et Tropique du Capricorne (1939). Jugés comme trop pornographiques, ces ouvrages sont interdits de publication aux États-Unis jusqu’en 1960 et circulent clandestinement, ce qui contribue à donner à leur auteur une réputation d’avant-gardiste.

À l’automne 1931, Henry Miller obtient un premier emploi de correcteur d’épreuves pour le Chicago Tribune et fréquente alors Anaïs Nin, Raymond Queneau et Blaise Cendrars. En 1939, il se rend à Corfou, à l’invitation de son ami Lawrence Durrel ; il y écrit Le Colosse de Maroussi (1941), consacré aux paysans grecs.

En 1940, il entame un voyage à travers les États-Unis en compagnie du peintre Abe Rattner et publie plusieurs ouvrages parfois férocement satiriques sur la civilisation américaine : Le Cauchemar climatisé (1945), Souvenir Souvenirs (1947).

Farouche combattant du puritanisme anglo-saxon, Henry Miller écrit ensuite sa trilogie La Crucifixion en Rose : Sexus (1949), Nexus (1952), Plexus (1960), publiée seulement en France et au Japon dans un premier temps.

Henry Miller ne connaît la consécration que dans les années 50, adulé par les écrivains de la Beat Generation, dont notamment Jack Kerouac.

Retiré à Big Sur en Californie, où il mène une vie de reclus, il publie Big Sur et les oranges de Jérôme Bosch (1957) et Le Temps des Assassins (1956), mais s’adonne également à la peinture, seule apte à appréhender le réel selon lui (The Henry Miller Art Museum à la Coast Gallery de Big Sur).

Il publie alors Peindre, c’est aimer à nouveau (1960), sa Correspondance avec Lawrence Durrell (1963) et J’suis pas plus con qu’un autre (1977), son seul livre écrit en français.