Mémoire d'encres - Documents signés de Georges BERNANOS (1888-1948), écrivain
Écrivain né en 1888 à Paris mort en 1948 à Neuilly-sur-Seine, Georges Bernanos ne sera reconnu qu’en 1926 a l’âge de 38 ans pour son roman Sous le soleil de Satan. Écrivain catholique, son œuvre explore sans cesse le combat spirituel du Bien et du Mal. Il reçoit le prix Femina en 1929 pour La Joie et le Grand prix du roman de l’Académie française en 1936 pour le Journal d’un Curé de Campagne.
Georges Bernanos grandit dans l’Artois, qui servira de cadre à la plupart de ses romans et suit simultanément des études de Lettres et de Droit ; il devient alors un jeune militant de l’Action française.
En 1914, il est réformé pour raisons de santé mais s’engage comme volontaire dans un régiment de hussards. Il combat dans les tranchées pendant quatre années et est blessé à plusieurs reprises
Après la guerre, Georges Bernanos reprend sa place dans l’Action Française, tout en collaborant au Figaro. Il abandonne le journalisme pour les assurances afin de subvenir aux besoins de sa famille et notamment de son épouse souffrante, Jeanne Talbert d’Arc, descendante d’un des frères de Jeanne d’Arc.
En 1922, il publie sa première nouvelle Madame Dargent, puis son premier roman, Sous le soleil de Satan (1926), où s’expriment les thèmes qui sous-tendront toute son œuvre : l’effroi face à la puissance du mal et la quête de la grâce divine. Le roman connaît un immense succès critique et public, il est couronné par le Grand Prix du roman de l’Académie française. Georges Bernanos décide alors de quitter son emploi et de se consacrer à l’écriture. Suivront plusieurs ouvrages : L’Imposture (1927), La Joie (1929) qui obtient le prix Femina et La Grande peur des bien-pensants (1931).
En 1933, Georges Bernanos devient infirme à la suite d’un accident de moto et pour faire face à de nouvelles difficultés matérielles part s’installer en famille aux Baléares. Il y écrit de nombreuses œuvres : Un Crime (1935), Un mauvais rêve (publication posthume en 1950), Le Journal d’un curé de campagne (1936) et Nouvelle histoire de Mouchette (1937).
D’abord favorable à Franco, il prend position contre le mouvement franquiste lorsque la guerre civile éclate. Il se consacre aux écrits de combat et rédige Grands cimetières sous la lune qui suscite de vives réactions l’obligeant à rentrer en France (mars 1937).
En 1938, devant la montée des fascismes en Europe, il décide de s’exiler au Brésil et reprend l’écriture : Nous autres, Français (1939), Les Enfants humiliés (publication posthume en 1949), La France contre les robots (1946).
En 1940, il répond à l’appel du général de Gaulle et collabore depuis Rio aux bulletins de la France Libre et publie des articles en soutien à de Gaulle.
De retour en France, il rédige Dialogues des Carmélites (publication posthume en 1949) et décède en 1948 des suites d’un cancer du foie.