Mémoire d'encres - Documents signés d'Honoré de BALZAC (1799-1850), romancier et dramaturge
Romancier et dramaturge, mais aussi journaliste et critique littéraire, Honoré de Balzac naît à Tours en 1799 et meurt à Paris en 1850. Après une première période consacrée sans succès au théâtre et au métier d’imprimeur, il vit d’écrits alimentaires qu’il signe de différents pseudonymes.
À partir de 1832, après le succès de La Peau de chagrin, Balzac se consacre à son œuvre majeure, La Comédie humaine, entreprise titanesque qui regroupe 90 romans réalistes, fantastiques ou philosophiques, contes, nouvelles, essais ou études analytiques, parmi lesquels Eugénie Grandet, Le Lys dans la vallée, Le Père Goriot, Le Colonel Chabert et Les Illusions perdues. L’écrivain y décrit avec réalisme les rouages de la société contemporaine selon un vaste cycle romanesque mettant en scène une série de personnages récurrents.
Issu d’un milieu bourgeois et né sous le nom d’Honoré Balzac, il souffre de l’indifférence d’une mère et découvre en 1804 la solitude dans une pension de Vendôme. Il est alors très proche de sa sœur cadette, Laure, future Madame Surville, qui publiera plus tard sa biographie (1858).
En 1814, la famille s’installe à Paris. Balzac y étudie le droit et devient clerc de notaire. En 1819, bachelier en droit, il refuse de poursuivre ses études de notaire et se consacre à la littérature.
Dès 1820, Balzac rédige ses premières œuvres. Il se concentre sur le théâtre et étudie la révolution anglaise dans sa pièce Cromwell qui reçoit un accueil mitigé, comme la plupart de ses autres pièces qui ne seront jamais jouées.
sEn 1828, après la faillite de son entreprise d’édition, Balzac revient à l’écriture. L’année suivante, il publie un roman politco-militaire, Les Chouans, premier de ses ouvrages signés « Honoré Balzac », la particule n’étant ajoutée qu’après la mort de son père, pour la publication de L’Auberge Rouge (1831).
Il édite cette même année La Physiologie du mariage qui remporte un vif succès auprès de la gent féminine et lui ouvre les portes des salons littéraires, notamment celui de Juliette Récamier, où il rencontre Alexandre Dumas et Victor Hugo. Il devient à cette époque l’ami d’Émile de Girardin et de son épouse Delphine, dont il fréquente également le salon.
En 1831, Balzac publie La Peau de chagrin qui sera son premier grand succès. Commence alors l’aventure de La Comédie Humaine, titre sous lequel Balzac regroupera un ensemble de plus de 90 ouvrages dont l’écriture s’échelonne de 1831 jusqu’à sa mort.
La Comédie humaine est organisée en trois divisions : études de mœurs, études philosophiques et études analytiques. Après La Peau de Chagrin, il fait paraître, pour citer les principales œuvres, Le Curé de Tours (1832), Eugénie Grandet (1833), Le Père Goriot et Le Colonel Chabert (1835), Le Lys dans la vallée (1836), Illusions perdues (1837-1843), La Cousine Bette (1846), Le Cousin Pons (1847), etc.
Le Père Goriot, commencé en 1834, marque une étape importante, inaugurant le principe du retour des personnages, une des innovations majeures de l’œuvre.
En 1832 avait débuté sa correspondance avec Eve Hanska, une admiratrice polonaise. En 1843, suite au décès de son mari, Balzac lui rend de fréquentes visites à Saint-Pétersbourg. Cette série de voyages réduit sa production littéraire et contribue à l’épuiser physiquement.
En 1848, Balzac échoue une fois de plus à entrer à l’Académie française et part retrouver Mme Hanska qu’il épouse en 1850. Le 18 août 1850, Honoré de Balzac décède à Paris, rue Fortunée, après de nombreuses crises cardiaques, épuisé par son ardeur au travail et ses excès.