Mémoire d'encres - Autographes de Joseph Kessel

Mémoire d'encres - Documents signés de Joseph KESSEL ( 1894-1979), romancier, journaliste et résistant

Romancier, journaliste, correspond de guerre et résistant, Joseph Kessel naît en Argentine en 1894, à Villa Clara (Entre Rios) et meurt à Avernes en 1979. Engagé volontaire comme aviateur pendant la Première Guerre mondiale, il devient correspondant de guerre ; pendant la Seconde Guerre mondiale, il rejoint la Résistance et rallie le Général de Gaulle à Londres. Journaliste, il a été rédacteur pour France-Soir, Le Figaro et la Revue des deux mondes. Comme romancier, il est connu par ses romans : Le Lion, L’Armée des Ombres et Belle de Jour. Il est également le co-auteur les paroles du Chant des partisans, hymne de la Résistance, avec son neveu Maurice Druon.

En 1908, sa famille, d’origine russe, émigre à Nice. Engagé volontaire pendant la Première Guerre mondiale, il sert successivement dans la cavalerie puis dans l’aviation. Il réalise alors son premier voyage autour du monde.

Après-guerre, revenu au journalisme, Joseph Kessel fait paraître ses premiers romans, La Steppe rouge puis L’Équipage qui lui vaut le prix Paul Flat de l’Académie française (1924). Il voyage au Proche-Orient et en Abyssinie.

En 1928, il publie Belle de Jour qui fait scandale et sera adapté au cinéma par Luis Buñuel en 1967. Il participe à la création de l’hebdomadaire politique et littéraire Gringoire, qui devient l’un des plus importants de l’entre-deux-guerres. En 1932, paraît Fortune carrée qui se déroule en Mer Rouge et suit les traces d’Henry de Monfreid.

En 1936, Joseph Kessel part pour les États-Unis, séjourne brièvement en Amérique du Sud, puis devient correspond de guerre. Il couvre l’entrée en guerre de la France et signe de grands reportages à succès pour Paris-Soir que dirige Pierre Lazareff.

Après la Débâcle, il entre dans la Résistance et rejoint le Général de Gaulle à Londres. Avec son neveu Maurice Druon, il écrit les paroles du célèbre Chant des partisans qui servira d’hymne à la Résistance, puis, en 1943, L’Armée des ombres, hommage aux combattants, inspiré des nombreux témoignages de résistants français. L’œuvre paraît à Alger, qui se trouve alors en France Libre. Le livre sera adapté au cinéma en 1969 par Jean-Pierre Melville, lui-même ancien résistant.

À la Libération, Joseph Kessel reprend son métier de journaliste, publie Terre de feu sur la naissance de l’État d’Israël, puis part pour l’Extrême Orient et l’Afrique des grands lacs. Son voyage au Kenya, lui inspire Le Lion (1958) qui sera son plus grand succès et lui apportera une renommée internationale.

Il écrit plusieurs biographies dont celle de Jean Mermoz (Mermoz – 1938) ou celle du Dr Felix Kersten (Les Mains du miracle – 1960). Il est élu à l’Académie française en 1962.