Autographe de Kes van Dongen

Mémoire d'encres - Documents signés de Kees van DONGEN (1877-1968), peintre

Peintre du mouvement fauviste en première période, et figure fantasque du Paris mondain, Kees van Dongen  est un  peintre néerlandais, naturalisé français, né à Rotterdam en 1877 et mort à Monaco en 1968. Avant la Grande Guerre, il fait parler de lui comme peintre fauve, brillant au Salon d’Automne aux côtés de Matisse et de Vlaminck. Il devient ensuite un peintre du Paris mondain, et sera surtout connu pour ses portraits de femme.

Né dans une famille de classe moyenne, Kees van Dongen étudie l’art à l’Académie royale des beaux-arts de Rotterdam. Dès les dernières années du XIXe siècle le jeune artiste est déjà attiré par les lieux interlopes, le Quartier rouge, où il dessine des prostituées et des scènes de marins.

En 1899, il s’installe à Paris et travaille comme illustrateur pour des journaux anarchistes, il fait notamment la rencontre de Félix Fénéon, anarchiste également et critique d’art. Il se voit confier en 1901 un numéro de L’Assiette au beurrePetite histoire pour petits et grands nenfants.

En 1904, il expose au Salon des indépendants et se lie avec Maurice de Vlaminck et Henri Matisse aux côtés de qui il expose l’année suivante au Salon d’Automne de 1905 qui inaugure le mouvement des Fauves. Il habite alors un temps au Bateau-Lavoir en voisin de Pablo Picasso.

En 1913, il présente au Salon d’Automne Le Châle espagnol, représentant sa femme Guus, nue mais revêtue d’un châle et de bas jaune, couleur symbole à l’époque des prostituées. Le tableau fait scandale et se voit retiré par le commissaire de l’exposition.

En 1916, Kees van Dongen abandonne son épouse et emménage avec Léo Jasmy, qui lui ouvre les portes des cercles huppés. Il se fait alors connaitre pour ses portraits d’actrices de théâtre et devient un peintre mondain. En 1929, il obtient la nationalité française et ses œuvres rejoignent les collections nationales.

En 1941, il participe au voyage organisé par le IIIe Reich, en compagnie d’une délégation de peintres et sculpteurs. Ce voyage sera reproché aux différents artistes et entachera la réputation de van Dongen..

En 1959, il réalise un portrait de Brigitte Bardot et s’éteint à Monaco en 1968.