Mémoire d'encres - Documents signés de Robert SCHUMANN (1810-1856), pianiste et compositeur
Pianiste et compositeur romantique, Robert Schumann est né en 1810 à Zwickau et mort en 1856 à Endenich. Il est passé à la postérité comme l’archétype du musicien romantique passionné, nous laissant plusieurs œuvres majeures, notamment Carnaval, la Symphonie n° 3, dite Rhénane ou son Concerto pour piano en la mineur.
En 1828, Robert Schumann étudie le droit à l’université de Leipzig mais s’en détourne au profit du piano ; il prend des cours auprès de Friedrich Wieck et compose à cette épqoue Papillons (1829), puis les Variations Abegg (1830). En 1832, le majeur de sa main droite est définitivement paralysé et les premiers symptômes d’une dépression altèrent son inspiration et sa créativité. En 1833, il tente de se défenestrer.
Épris de Clara Wieck, dans une relation compliquée par le refus de Friedrich Wieck, durant cinq ans, de le voir épouser sa fille, les œuvres de Schumann expriment alors la passion, les joies ou les peines vécues : Carnaval (1835), Fantaisie en ut majeur, inspirée par Clara (1836), Kreisleriana (1838), Sonate n°2 (1838).
En 1840, Robert Schumann se consacre aux Lieder qui lui permettent de faire dialoguer musique et poésie, ses deux passions. Il compose sur des textes de Heine, Rückert et Goethe.
En 1841, le compositeur écrit pour la première fois une œuvre symphonique, la Symphonie du printemps, ou Première symphonie, avec Felix Mendelssohn à la direction de l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, mais aussi une Fantaisie pour piano et orchestre, qui, complétée de deux mouvements, donnera naissance au Concerto pour piano en la mineur (1845).
Après 1842, à l’incitation de Franz Liszt, il aborde aussi la musique de chambre et compose un Quintette pour piano et un Quatuor avec piano.
En 1850, il est nommé directeur du conservatoire et le couple Schumann s’installe dès lors à Düsseldorf. Robert Schumann compose alors l’une de ses œuvres majeures, les Scènes de Faust, d’après Goethe. Enfin reconnu et établi, il connaît sa période la plus prolifique, qui marque l’apogée de sa carrière. Il écrit sa Symphonie Rhénane, le Trio pour piano n°3 et son Concerto pour violoncelle.
En 1853, Clara et Robert Schumann font la rencontre de Johannes Brahms pour qui Schumann compose la Fantaisie pour violon.
En février 1854, en proie à des crises nerveuses répétées, des hallucinations et des troubles de la parole, Robert Schumann, hanté par le spectre de la folie, tente de se suicider en se jetant nu dans les eaux glacées du Rhin. Il est alors placé en hôpital psychiatrique, à l’asile d’Endenich, où il meurt en juillet 1856.