Mémoire d'encres - Documents signés par Théodore de BANVILLE (1823-1891), poète, dramaturge et critique
Poète, dramaturge et critique dramatique, Théodore Faullain de Banville est né en 1823 à Moulins et mort en 1891 à Paris. Héritier du romantisme et artisan de la modernité poétique, il est un des poètes majeurs du XIXe siècle et l’un des chefs de file de l’école parnassienne. Il est admiré et souvent imité par toute une génération de jeunes artistes et contribue notamment à la découverte du talent naissant d’Arthur Rimbaud. Célèbre pour les Odes funambulesques et Les Exilés, il est surnommé « le poète du bonheur ».
À partir de 1830, Théodore de Banville étudie au lycée Condorcet et se passionne très tôt pour le spectacle et la poésie. Encouragé par Victor Hugo et Théophile Gautier, il publie son premier recueil de vers Les Cariatides (1842) et Les Stalactites (1846).
En 1850, il collabore comme critique dramatique et chroniqueur littéraire pour le journal le Pouvoir et, en 1857, ses Odelettes et ses Odes funambulesques lui apportent la consécration.
En 1861, Théodore de Banville contribue à la Revue fantaisiste où il côtoie les futurs poètes du Parnasse. Il fréquente alors les milieux littéraires anticonformistes et se lie d’amitié avec Charles Baudelaire, avec lequel il partage le mépris d’une certaine poésie officielle et académique. Il professe l’amour de la beauté et de la limpidité universelle, s’opposant à la poésie réaliste comme au romantisme « larmoyant » de son époque ; défenseur de l’art pour l’art, il privilégie la pureté formelle de l’acte poétique. Il fait paraître ses Contributions au Parnasse contemporain en 1866, 1871 et 1876.
En 1866, a lieu la première représentation de Gringoire comédie historique au théâtre Français ; puis en 1867, paraît Les Exilés, recueil dédié à sa femme qu’il considère comme son œuvre la plus aboutie.
En 1869, il collabore au journal le National et est devenu une figure importante du monde littéraire,
En 1871, son Petit Traité de poésie française exprime une prise de distance avec la poésie contemporaine, suite notamment à un violent désaccord avec le courant symboliste.
Théodore de Banville meurt à Paris le 13 mars 1891, peu après la publication de son seul roman, Marcelle Rabe.