Élisa Mercoeur Lettre autographe Mémoire d'encres

Mémoire d'encres - Documents signés d'Élisa MERCOEUR (1809-1835), poétesse et romancière

Poétesse et romancière, Élisa Mercœur est née en 1809 à Nantes et morte à Paris en 1835. Elle est également connue aussi sous le nom de « muse armoricaine » et rencontre le succès dès la publication de ses premiers poèmes, alors qu’elle est âgée de 16 ans. Elle fréquente un temps les milieux littéraires parisiens, mais disparaît prématurément à l’âge de 25 ans. Son recueil le plus connu est Poésies.

Élisa Mercœur est abandonnée trois jours après sa naissance devant la porte de l’hospice des Orphelins de Nantes et ne sera réclamée par sa mère qu’en 1811. Son père est longtemps demeuré inconnu ; il s’agit peut-être de François-Jude Barré, un homme de loi nantais qui, sans la reconnaître légitimement, subviendra à ses besoins pendant son enfance. Il décède quand elle a 16 ans, laissant la mère et la fille dans une situation précaire.

En 1825, un de ses poèmes, Ne le dis pas, est publié dans une revue mensuelle éditée par Mellinet, journaliste et imprimeur nantais : Le Lycée Armoricain. D’autres poèmes sont ensuite publiés dans la même revue au cours de l’année 1826 ; son talent est reconnu rapidement par la critique parisienne qui la surnomme « la muse armoricaine ».
Elle devient alors membre correspondant de l’Académie provinciale de Lyon, qui vient d’être fondée sous la présidence d’honneur de Châteaubriand et à laquelle collaborent de nombreuses figures de la vie littéraire : Victor Hugo, Charles Nodier ou Alfred de Vigny notamment.

En 1827, elle devient membre de la Société Académique de Nantes et publie son premier recueil intitulé Poésies (Éd. Mellinet-Malassis). L’année suivante, Élisa Mercœur quitte Nantes et fréquente les salons littéraires parisiens, où elle fait la connaissance de Marceline Desbordes-Valmore, Mélanie Waldor et Madame Récamier.

En 1830, elle fait paraître des nouvelles dans plusieurs journaux pour subvenir à ses besoins et publie une deuxième édition de son recueil de poésies, enrichi de six nouveaux textes.

En 1831, le comité de lecture de la Comédie-Française rejette sa tragédie Boabdil, le baron Taylor en particulier. Élisa dira au seuil de sa mort que c’est ce refus qui l’a rendue malade.

En 1833, elle renoue avec le succès en faisant publier son roman historique La comtesse de Villequier, dans le journal Les Heures du Soir.

En 1835, Élisa Mercœur est emportée par la tuberculose, à l’âge de 25 ans.