Mémoire d'encres - Documents signés de François-René de CHATEAUBRIAND (1768-1848), écrivain et homme politique
Écrivain, précurseur du mouvement romantique et homme politique, François-René de Chateaubriand est né en 1768 à Saint-Malo et meurt à Paris en 1848. Il passera à la postérité notamment pour son récit autobiographique Mémoires d’outre-tombe.
Issu d’une famille aristocratique, après des études pour être officier de Marine et avoir été intéressé par la prêtrise, il embrasse la carrière militaire. En 1788, il est présenté à Louis XVI et entre à la cour.
En 1781, pendant une année, il voyage en Amérique, où il côtoie des indiens, ce voyage lui inspirera Atala, ou les amours de deux sauvages dans le désert (1801).
En 1789, il participe aux États de Bretagne et assiste, en juillet à la prise de la Bastille.
En 1793, Chateaubriand s’exile avec l’armée des émigrés, en Belgique, au Pays-Bas, puis Angleterre, où il séjourne pendant sept années dans des conditions de vie difficiles. Sa femme, restée en France, est emprisonnée et sa famille guillotinée. En 1797, il publie Essai sur les révolutions, essai historique, politique et moral sur les révolutions anciennes, dans lequel il exprime la douleur de la situation d’exilé.
En 1800, il rentre à Paris et publie Le Génie du Christianisme (1802), apologie de la religion chrétienne, qui sera suivie la même année de René.
En 1803, Chateaubriand débute sa carrière politique comme secrétaire d’ambassade à Rome, fonction dont il démissionne peu de temps après, suite à l’exécution du duc d’Enghien (mars 1804). Il voyage ensuite pendant un an, visite la Grèce, la Turquie et Jérusalem. Ce voyage en Orient lui inspirera Les Martyrs (1809) et Itinéraire de Paris à Jérusalem (1811).
En 1809, retiré dans sa maison de la Vallée-aux-Loups, il entame la rédaction des Mémoires d’outre-tombe (1849), sous le titre Mémoires de ma vie, qu’il rédigera pendant une trentaine d’années. En 1811, il est élu à l’Académie française.
En 1815, pendant les Cent-Jours, Chateaubriand est nommé ministre de l’Intérieur par Louis XVIII, réfugié en Belgique. Il deviendra ensuite ambassadeur puis, en 1822, ministre des Affaires Étrangères. Après une tentative de complot avec la duchesse de Berry contre Louis-Philippe (1834), il abandonne la vie politique.
Chateaubriand meurt à Paris, selon ses vœux il est enterré sur le rocher du Grand Bé dans la rade de Saint-Malo, ses mémoires seront publiées après sa mort.