Mémoire d'encres - Paul Signac

Mémoire d'encres - Documents signés de PAUL SIGNAC (1863-1935), peintre néo-impressionniste

Peintre des mouvements néo-impressionniste et pointilliste, Paul Signac naît à Paris en 1863 et meurt dans la même ville en 1935. Disciple de Georges Seurat, théoricien du divisionnisme, et défenseur du pointillisme, il appartient à la mouvance post-impressionniste avant de se consacrer à l’aquarelle. Positionné politiquement comme anarchiste, son anticonformisme l’impose comme un passeur de modernité à la fin du XIXe siècle. L’œuvre de Signac est abondante, marquée par son installation à Saint-Tropez et sa navigation dans de nombreux ports de pêche.
Parmi ses œuvres les plus célèbres on retient le Portrait de Félix Fénéon, Au Temps d’Harmonie ou Le port de St-Tropez.
Les néo-impressionnistes influencèrent la génération suivante : Signac inspirera Henri Matisse et André Derain en particulier, jouant ainsi un rôle décisif dans l’évolution du fauvisme.

Fils de commerçants d’Asnières, il perd son père alors qu’il est très jeune, et en 1880, quitte le lycée pour mener une vie d’artiste. La même année, il peint à Montmartre, loue un atelier et rencontre Berthe Roblès, une cousine éloignée de Pissarro. En 1882, il commence à peindre dans l’atelier d’Émile Bin et se perfectionne seul sous l’influence des impressionnistes, particulièrement celle de Claude Monet. En 1883 Il devient ami de Georges Seurat avec qui il fonde en 1884, la Société des artistes indépendants, en association avec Odilon Redon et Dubois-Pillet.

Dès 1886 Paul Signac explore la technique divisionniste et la fait évoluer. En 1888, il découvre les idées anarchistes, notamment par sa lecture de Kropotkine. Avec ses amis de la Croix-Angrand, Maximilien Luce et Camille Pissaro, il contribue au journal anarchiste de Jean Grave, Les Nouveaux Temps. Son soutien financier est alors déterminant, il fait don de ses œuvres lors de cinq loteries, entre 1895 et 1912. En 1891, au Salon des indépendants, il présente un portrait de son ami Félix Fénéon avec qui il partage son engagement anarchiste et en 1894, s’essaye à la peinture décorative (Au temps d’harmonie). 

Chef de file du néo-impressionnisme, Paul Signac est aussi reconnu comme un maître de l’aquarelle, un genre auquel il s’est consacré pendant les quinze dernières années de sa vie, avec la mer au centre de son œuvre. Amateur de voile, il navigue dès 1892, visitant presque tous les ports de France, voguant vers la Hollande et en Méditerranée, jusqu’à Constantinople.

En 1908, il devient président de la Société des artistes indépendants et le restera jusqu’à sa mort. De nombreux peintres font une sorte de pèlerinage chez Signac à Saint-Tropez (villa La Hune), tels Matisse et Maurice Denis.

Paul Signac laisse aussi plusieurs ouvrages importantes sur la théorie de l’art. dont D’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme, (1899) ou une monographie consacrée à Johan Barthold Jongkind (1927).