Mémoire d'encres - Documents autographes signés de Gérard de NERVAL (1808-1855), écrivain et poète
Poète et écrivain romantique, Gérard de Nerval naît Gérard Labrunie à Paris, en 1808 et meurt en 1855 dans cette même ville. Les œuvres majeures qui le feront passer à la postérité sont Les Filles du feu, recueil qui contient notamment la nouvelle Sylvie et douze sonnets regroupés sous le titre Les Chimères.
Né d’un père médecin militaire, sa mère décède alors qu’il est âgé de deux ans. Gérard est alors élevé un temps par son grand oncle maternel dans le Valois à Mortefontaine, puis à Saint-Germain-en-Laye qui servira plus tard de décor à nombre de ses œuvres.
En 1822, il entre au collège Charlemagne, où il a fait la connaissance de Théophile Gautier. Il commence à écrire ses premiers poèmes, Poésies et poèmes par Gérard (1824), Napoléon et la France guerrière, élégies nationales (1827), Épîtres à Monsieur Duponchel (1826). Imprégné de culture germanique, il réalise une traduction du Faust de Goethe : Faust, tragédie de Goethe, traduite par Gérard (1828).
En 1830, Gérard fait partie du Cénacle de Victor Hugo, initié par Sainte-Beuve, où il côtoie Alfred de Vigny, Charles Nodier, Alexandre Dumas et Honoré de Balzac, puis du Petit Cénacle avec Célestin Nanteuil et Petrus Borel.
L’année suivante, il écrira pour le théâtre Le Prince des sots et Lara ou l’expiation et, en 1834, publie son recueil de poèmes Odelettes qui contient les poèmes Une allée au Luxembourg et Notre-Dame de Paris.
En 1837, il co-écrit l’opéra comique Piquillo avec Alexandre Dumas et fait la rencontre de Jenny Colon, qui tient le premier rôle et dont il s’éprend sans succès ; il travaille parallèlement comme journaliste et nouvelliste.
En 1838, il voyage avec Dumas en Allemagne puis en Autriche, pour préparer Léo Burckart (1839). L’année suivante, il co-écrit avec lui une partie de L’Alchimiste et publie Raoul Spifame, seigneur des Granges.
En 1841, Gérard, sujet à de graves crises nerveuses, fait un premier séjour à la clinique du docteur Blanche, où il est soigné pendant six mois pour troubles mentaux. Sa santé mentale se détériore, d’autres séjours suivront. Encouragé à l’écriture par le docteur Blanche, il compose alors le recueil de nouvelles et poèmes Les Filles du feu, dédicacé à Dumas, qui sera publié en 1854.
Gérard de Nerval fait ensuite de nombreux voyages et publie Voyage en Orient (1851), Les illuminés (1852) et Promenades et souvenirs (1854).
En janvier 1855, ruiné et en proie à des hallucinations et des crises nerveuses, il est retrouvé pendu aux barreaux d’une grille (suicidé ?), rue de la Vieille-Lanterne près de la Place du Châtelet à Paris.
Aurélia ou le rêve et la vie sera publié à titre posthume en 1855.