Mémoire d'encres - Documents signés de Marcel PROUST (1871-1922), poète et romancier
Romancier et poète, Marcel Proust est né à Paris en 1871 et y meurt en 1922. Il est un personnage emblématique de la mondanité parisienne du XXe siècle. Son œuvre capitale, À la recherche du temps perdu, compte sept tomes publiés entre 1913 et 1927 et constitue la fresque sociale d’une époque, où se mêlent réflexions, sentiments et mémoire affective hors de tout mouvement littéraire.
Issu d’une famille aisée et instruite, Marcel Proust est un enfant chétif, sensible et de santé fragile, il souffre d’asthme allergique. En 1881, il entre au lycée Condorcet, où il est un élève brillant. Il poursuit ensuite ses études à la faculté de droit, à l’École libre des Sciences politiques et obtient une licence ès Lettres à la Sorbonne
Il commence à fréquenter les salons littéraires et collabore à la petite revue éphémère, Le Banquet. Huit de ses articles seront regroupés avec ses poèmes en prose en 1896, sous le titre Les Plaisirs et les Jours.
En 1894, Marcel Proust passe ses vacances à Trouville et à Cabourg, qui fourniront le cadre de La Recherche du Temps Perdu. L’année suivante, il commence son roman Jean Santeuil, sur lequel il travaillera jusqu’en 1899 mais ne terminera jamais. Le roman paraîtra inachevé, à titre posthume, en 1952.
En 1900, il voyage à Venise et à Padoue avec sa mère, sur les pas de l’auteur britannique John Ruskin et fait paraître des articles sur deux de ses œuvres : La Bible d’Amiens et Sésame et les Lys. Son père décède en 1903 et sa mère en 1905.
En 1907, Marcel Proust commence la rédaction de son œuvre romanesque, qui sera son œuvre phare, À la recherche du temps perdu. Le premier tome, Du Côté de chez Swann, est publié à compte d’auteur chez Bernard Grasset en 1913. Quelques extraits avaient paru dans Le Figaro, mais ce premier volume ne trouvait pas d’éditeur. Il sera notamment refusé chez Gallimard par André Gide qui regrettera longtemps cette décision. Il annonce la suite pour l’année suivante : Le Côté des Guermantes et Le Temps Retrouvé mais la guerre l’empêche de les publier. En mai 1914, il vit un drame personnel avec la mort accidentelle d’Alfred Agostinelli qui était son ami depuis 1907. En 1919, paraît à la N.R.F. À l’ombre des Jeunes filles en fleurs, qui obtient le prix Goncourt.
En 1921, il publie chez Gallimard, les tomes I et II du Côté des Guermantes ainsi que la première partie de Sodome et Gomorrhe, puis, en avril 1922, la deuxième partie de Sodome et Gomorrhe.
Marcel Proust meurt d’une bronchite tenace le 18 novembre 1922. Avant de s’éteindre, il demande à Jacques Rivière et à son frère Robert de publier le reste de son œuvre. La Prisonnière paraîtra ainsi en 1923, Albertine disparue en 1925 et Le Temps retrouvé en 1927.