Mémoire d'encres - Documents signés de René CHAR (1907-1988), poète et résistant
Le poète René Char naît à L’Isle-sur-la-Sorgue en 1907 et meurt à Paris, en 1988. Il est resté célèbre pour son œuvre poétique et la publication de plusieurs recueils majeurs, dont les Feuillets d’Hypnos (1946) ou Fureur et mystère (1948), mais aussi pour avoir été un membre actif de la Résistance pendant la Second Guerre mondiale.
Albert Camus écria à son sujet : « Je tiens René Char pour notre plus grand poète vivant et Fureur et mystère pour ce que la poésie française nous a donné de plus surprenant depuis Les Illuminations et Alcools… »
En 1925, René Char publie son premier recueil de nouvelles, Cloches sur le cœur (1925), puis en 1929, Arsenal, dont il adressera un exemplaire à Paul Éluard.
En 1930, il adhère au mouvement surréaliste et sera un des fondateurs de la revue Le Surréalisme au service de la Révolution avec André Breton, Louis Aragon, Paul Éluard et René Crevel ; il publie à cette époque Le tombeau des secrets, recueil comportant un collage de Breton et Éluard.
En 1931, il signe les tracts surréalistes du film L’âge d’or, réalisé par Buñuel et Dali.
Après cinq années d’adhésion aux groupes surréalistes, René Char s’en détache à partir de 1934 ; Le marteau sans maître sera le dernier recueil de cette période. En 1937, il dédie son Placard pour un chemin des écoliers aux enfants d’Espagne.
Pendant la Seconde Guerre mondiale René Char prend une part active à la Résistance sous le pseudonyme d’Alexandre, depuis son QG installé à Céreste (Basses-Alpes) ; cet engagement lui vaudra la Médaille de la Résistance à la Libération. Il continue d’écrire pendant la guerre (Billets à Francis Curel, 1941-1948) et publiera les Feuillets d’Hypnos en 1946.
Après-guerre, il publie également Fureur et mystère qui rassemble de nombreux poèmes que René Char a écrits entre 1938 et 1947. Dans les années 50/60, il exprime son pessimisme sur la situation politique en France et dans le monde : À une sérénité crispée (1951) et L’âge cassant (1965).
René Char publiera également pendant cette période Les matinaux (1969), La bibliothèque est en feu (1957) Lettera Amorosa (1953) et Retour amont (1965).