Joséphin Péladan autographe Mémoire d'encres

Mémoire d'encres - Documents signés de Joséphin PÉLADAN (1858-1918), écrivain, dramaturge, critique d'art et occultiste

Écrivain, dramaturge, critique d’art et occultiste, Joséphin Péladan naît à Lyon en 1858 et meurt à Neuilly-sur-Seine en 1918. Il est le fondateur de L’Ordre de la Rose-Croix catholique et esthétique du Temple et du Graal et se donnait le titre de Sâr Mérodack, hérité d’après lui d’un ancêtre qui était roi babylonien. Intellectuel érudit, porte-parole du mouvement symboliste, il a rédigé plusieurs manifestes et laissé nombre de romans, essais, articles, ouvrages sur l’art, le théâtre et l’esthétique. Ses œuvres les plus connues sont ses romans, Le Vice suprême et Istar.

Issu d’un milieu catholique, traditionaliste et rosicrucien, il fut initié à l’occultisme par son frère aîné Adrien, médecin ostéopathe affilié à la Rose-Croix, qui mourra empoissonné à la strychnine.

En 1870, sa famille quitte Lyon pour Avignon, Péladan est alors placé sous la responsabilité des Jésuites. Il s’installe ensuite à Nîmes, puis à Paris en 1881, où il rencontre Léon Bloy.

En 1884, il devient célèbre après la publication de son premier roman, Le Vice suprême, préfacé par Barbey d’Aurevilly, puis en 1888, Istar pour lequel il prend le nom de Sâr Mérodack.

En 1889, il fonde avec Stanislas de Guaïta, l’Ordre kabbalistique de la Rose-Croix dans lequel entre également Papus, mais dès 1890, le Sâr s’en éloigne pour créer une société dissidente : L’Ordre de la Rose-Croix, du Temple et du Graal, à laquelle participent aussi Gary de Lacrose et Élemir Bourges. Joséphin Péladan se situera à la charnière des mouvements symbolistes et occultistes.

En 1891, Erik Satie s’intéresse à l’Ordre de la Rose-Croix du Sâr Péladan, et en sa qualité de Maître de chapelle de cet ordre, compose plusieurs œuvres dont les Sonneries de la Rose-Croix et Le Fils des étoiles.

En 1892, Péladan organise le premier Salon de la Rose-Croix, où exposent soixante artistes français et étrangers ; Paul Verlaine, Émile Zola et Stéphane Mallarmé figurent parmi les visiteurs venus admirer les œuvres au son du prélude de Parsifal, Péladan étant grand amateur de la musique de Wagner. D’autres salons suivront, jusqu’en 1897, puis Péladan, victimes de polémiques, se tournera de nouveau vers l’écriture.

En 1895, il écrit pour le théâtre Le Fils des étoiles, Le Prince de Byzance, puis en 1897, Sémiramis et Œdipe et le Sphynx qui seront représentés aux Arènes de Nîmes.

Joséphin Péladan a également publié de nombreux ouvrages et essais sur l’Art et l’Esthétique : De la subtilité comme idéal. Léonard de Vinci (1904), De Parsifal à don Quichotte (1906), La philosophie de Léonard de Vinci d’après ses manuscrits (1910) et Les drames de la Conscience (1911-1915).