Mémoire d'encres - Documents signés de Guy de MAUPASSANT (1850-1893), écrivain
Écrivain du mouvement réaliste et naturaliste, Guy de Maupassant est né à Fécamp en 1850 et mort à Paris en 1893.
Après une enfance à Étretat, au bord du littoral normand, il reçoit son instruction d’un abbé et de sa mère, qui possède une vaste culture littéraire. Les parents de Guy de Maupassant déménageant souvent, il passe beaucoup de temps entre le port et la campagne, où il se lie avec les pêcheurs et les paysans des environs qui lui inspireront plus tard plusieurs de ses personnages. Cependant, il ne se consacrera à l’écriture qu’à partir de 1880.
Introduit dans le milieu littéraire par Gustave Flaubert, ami de la famille, Maupassant fréquente grâce à lui les salons littéraires, dont les mardis de Stéphane Mallarmé. Il fait également la connaissance d’Émile Zola, autour duquel sera conçue l’œuvre collective de l’école naturaliste : Les Soirées de Médan (1880) qui, outre Zola et Maupassant, réunira J.-K. Huysmans, Henry Céard, Léon Hennique et Paul Alexis. Dans ce recueil, Maupassant publie Boule de suif qui aura un succès retentissant et lui permettra d’abandonner sa carrière administrative au sein du Ministère de l’Instruction Publique pour ne se consacrer qu’à la littérature et au journalisme.
Il signe alors de nombreux articles, contes et feuilletons qui paraissent dans des journaux, tels le Gil Blas, Le Figaro ou encore l’Écho de Paris, par exemple : La Parure, La Ficelle ou Le Horla. Ses récits seront ensuite regroupés dans différents recueils, tels : La Maison Tellier (1881), Contes de la bécasse (1883), Contes du jour et de la nuit (1885).
Maupassant publiera ensuite plusieurs romans réalistes : Une Vie (1883), Bel-Ami (1885), Pierre et Jean (1888) qui feront de lui un auteur à succès et lui apporteront reconnaissance et aisance matérielle. Pour autant il ne se complaît pas dans le milieu littéraire qu’il considère trop cynique et préfère la vie paisible à Étretat.
Dans les dernières années de sa vie, le développement de la syphilis contribuera à la dégradation de ses conditions mentales et physiques. Des pulsions paranoïaques et un tempérament dépressif déjà latent le conduiront au suicide en 1892.